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Chez les jeunes, plus l’usage des réseaux progresse, plus la confiance dans la science recule

L’usage des réseaux renforce la prise de distance des jeunes vis à vis de la vérité scientifique selon une étude IFOP pour la Fondation Jean Jaurès

Les jeunes se distancient de plus en plus de la vérité scientifique , au profit de théories du complot et de para-sciences

Selon l’étude de l’IFOP réalisée pour la fondation Reboot et la fondation Jean Jaurès, les jeunes de 11 à 24 ans ont plus tendance à rejeter la vérité scientifique et le consensus médiatique s’ils utilisent les réseaux sociaux.  En revanche, l’occultisme, la superstition et les para-sciences progressent.

Intérêt pour les contre-vérités scientifiques

La tendance observée au rejet de la vérité scientifique s’accompagne d’une adhésion aux contre-vérités comme :
le platisme (croire que la Terre est plate) : 16%
la croyance dans l’apport architectural et scientifique de civilisations extra-terrestres : 19%
le faux alunissage des Américains sur la Lune : 20%.

Un jeune sur quatre pense que l’on peut avorter sans risque avec des produits à base de plantes.

Cette défiance touche aussi des faits du consensus médiatique, comme la guerre en Ukraine ou les résultats de l’élection américaine de 2020.

Au total, plus de deux tiers des jeunes adhèrent à une ou plus des 12 contre-vérités testées dans l’étude.

Parallèlement, 61% d’entre eux croient dans les para-sciences comme :
l’astrologie (50%)
la voyance (38%)
la sorcellerie (36%).

L’étude constate que le degré d’adhésion aux superstitions occultes a augmenté en 20 ans.

Les réseaux sociaux comme facteur d’accélération

Ces phénomènes sont accentués chez les utilisateurs de réseaux sociaux affirme l’enquête qui rappelle que les jeunes utilisent aujourd’hui massivement les réseaux pour s’informer au détriment des médias traditionnels.

Elle constate un manque de regard critique sur les contenus issus de ces médias. Un tiers des jeunes interrogés font confiance aux réseaux sociaux de partage de photos et vidéos.
Pour plus de 40% des utilisateurs de TikTok, la popularité d’un influenceur constitue un gage de fiabilité.

Ces résultats alertent sur l’absolue nécessité de donner aux jeunes les outils nécessaires pour aiguiser leur regard sur l’information et ses modes de production.

Etude de décembre 2022 réalisée sur un échantillon représentatif de 2 003 personnes de 11 à 24 ans vivant en France Métropolitaine. Pour consulter l’étude, cliquez ici.

Pour aller plus loin 

Etude Ifop pour la fondation Reboot : Observatoire de l’information et du raisonnement critique – volet 2 : l’élection présidentielle et les pratiques des français en matière d’information et de raisonnement critique 

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